Marly. Samedi 18 juin 2024. L’appel.
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Mais qu’est-ce qui pousse une vingtaine d’adultes, à priori sains d’esprit, à se réunir quelle que soit la météo, autour de petites boîtes en bois chaque semaine ?
Revêtus de combinaisons étranges, recueillis, à l’écoute d’un maître qui enseigne.
Est-ce une secte ? Vous y êtes presque !
Un insecte, mais pas n’importe lequel : l’abeille. Cette petite travailleuse infatigable, douée de facultés incroyables. Elle sait compter, réguler la température de la ruche autour de 35°, construire des alvéoles hexagonales régulières, produire aussi son médicament, la propolis qui sert à colmater et à aseptiser, et communiquer avec ses semblables de façon complexe.
Elle nous fascine et on ne se lasse pas de l’étudier.
Non contentes d’avoir passé le samedi après-midi à Marly avec la fine équipe - toujours un super moment ! - nous remettons ça le dimanche avec Agnès. Notre amie Géraldine, apicultrice depuis une dizaine d’années et ayant fait elle aussi une formation au SIARP, a besoin d’un coup de main.
La veille, elle a déposé une ruchette à l’endroit où elle veut « enrucher », histoire que la colonie « reboute » son GPS. Elle a bouché les ouvertures avec de l’herbe bien tassée. A côté, une ruche en place est visiblement affamée. Quand nous arrivons, l’ancienne colonie est massée sur la ruchette, probablement pour essayer de la piller.
Tout ce petit monde est déjà bien énervé.
Nous commençons par nourrir la colonie, puis transférons les arrivantes dans leur nouvelle ruche. Pourtant parfaitement équipée, Agnès se fait piquer au menton. Je m’éloigne un instant pour boire, j’enlève mon chapeau et me fait piquer à la joue.
Ça gonfle vite pour nous deux. 
Nous nous dépêchons de plier bagage et repartons dans la mini-morris de Géraldinedans nos tenues, entassées avec le matériel, pliées en 4 de rire et par le manque de place.
On dirait les sœurs Bogdanoff sous extasy.
Ceux qui nous ont croisées ont du demander si on n’était pas un peu piquées…
Bienvenus au fort du trou d'Enfert, initiation apiculture
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Samedi 18 mai 2024.
14h pétantes. Nous voilà tous au rendez-vous sur le parking du site. Ici, pas question de baguenauder ou d’arriver en ordre dispersé. Le Rucher Ecole est en plein cœur d’un espace de 200 hectares appartenant à l’ONF, l’Office National des Forêts.
Quasiment tous les élèves et les instructeurs sont là.
Marie-Odile, une des fondatrices du SIARP, bat le rappel « Alors, actuellement, la tendance… »
Et, comme avec de vrais élèves, un peu dissipés, elle doit s’y reprendre à plusieurs fois « Alors la tendance… » ;
Un instant, mon esprit s’égare, et j’imagine qu’elle va poursuivre « la tendance est au mauve et au kaki, les motifs ethniques reviennent en force… » ; Non, elle a enfin capté toute notre attention et poursuit « la tendance est à une nette baisse d’activité des colonies, dûe au froid et à la pluie… »
Après un bref topo, le top départ est donné. Une marche d’un quart d’heure environ.
Marie-Odile et Serge, un autre des fondateurs et formateur, suivent avec 2 voitures, pour acheminer tout le matériel nécessaire prévu la dernière fois : hausses, cadres cirés, sirop, enfumoirs, chalumeaux etc.
Dans la cabane en bois, nous revêtons nos combinaisons dans une ambiance joyeuse. Puis nous préparons et allumons nos enfumoirs. Tout un art.
Le temps est enfin assez chaud pour ouvrir les ruches. Nous procédons tous ensemble à l’ouverture de la première, sous la houlette de Marie-Odile. Excellente pédagogue,
Elle nous explique comment juger de l’état d’une colonie : estimer les réserves de nourriture, compter les cadres de couvain, repérer une ponte récente (un minuscule grain de riz), ou plus ancienne. L’alvéole est alors operculée ; voir s’il y a des cellules royales, qui ressemblent à une cacahuète, etc. Puis nous nous séparons en groupes de 3 ou 4 personnes, avec 1 ou 2 instructeurs.
Chaque ruche est numérotée, et possède un cahier qui permet un suivi très précis de la colonie. Nous sortons délicatement les cadres un par un, et comparons l’évolution par rapport à la dernière fois, 15 jours auparavant.
C’est le 4ème cours pratique. Je commence à maîtriser les gestes,
Le vocabulaire. Nous sommes toujours très excités de voir la reine. Une des colonies est tellement douce, que nos instructeurs, Philippe et Cédric, nous font retirer nos gants pour poser la main quelques centimètres au dessus des cadres. Incroyable la chaleur qui se dégage, 37°, et la vibration perceptible.
En 3 heures, que je n’ai pas vues passer, nous avons fait le bilan complet d’une douzaine de ruches, procédé à la réunion de 2 colonies trop faibles pour survivre seules, beaucoup travaillé et beaucoup rit.
Un instant, j’enlève mes gants pour chercher mon couteau. Une abeille me pique, me voilà baptisée. Serge me montre son avant-bras, tout enflé. « C’est le métier qui rentre » plaisante t’il. On pose un enfumoir encore chaud sur nos piqûres, pour détruire le venin.
Le cours s’achève par une réunion rapide en cercle pour la lecture des carnets de suivi, un moment sérieux, car il va permettre de préparer le matériel pour la fois suivante, mais toujours l’occasion de rire quand on n’arrive pas à relire l’écriture des copains !
On nous propose d’aller boire un verre d’hydromel au Fort. Malheureusement, ce sera pour une autre fois, car nous sommes venues à 3 en covoiturage de Sartrouville, et l’une d’entre nous doit repartir sans tarder.
Sans aucun doute, le fort du trou d’Enfer, c’est le paradis ! Sandrine
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Syndicat Interdépartemental Apiculture Région Parisienne Le SIARP a pour but de promouvoir, de défendre l'apiculture et les apiculteurs. D'organiser des cours d'initiations et de formations a l'apiculture. Cours qui s’étendent sur toute une période apicole.
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